Elisabeth Bathory : Parmi les dix BD érotiques incontournables de l’année 2022

Publié le 27/12/2022

Après le succès des Saintes Eaux du même auteur, les Editions Tabou publient un nouveau et dense récit feuilletonesque de Raúlo Cáceres. Si le folklore y tient toujours une place importante, ce récit de jeunesse surfe d’avantage sur la vague érotico-horrifique trash, pour livrer une vision toute personnelle et sanguinolente du mythe vampirique.

En effet, si vous êtes féru de bande dessinée érotique, vous connaissez certainement l’un des chefs d’œuvres de Georges Pichard, intitulé La Comtesse rouge. L’auteur de Blanche Épiphanie et de Paulette y adaptait le récit de Léopold von Sacher-Masoch racontant les sévices que la Comtesse Elisabeth Bathory aurait perpétré sur d’innocentes jeunes filles.

Les légendes européennes et espagnoles sont une nouvelle fois au cœur de l’inspiration de l’auteur.

Raúlo Cáceres reprend ce classique en le transposant dans un sabbat vampirique et lubrique. En effet, sa comtesse a survécu à la mort ce qui lui permet de recueillir les fruits de la vie et de jouir sans entrave dans la nuit. Voleuse de sperme, dévoreuse de chair, cette insatiable gourmande de plaisirs en tous genres, pourvu qu’ils soient violents et sadiques, recherche aujourd’hui un mystérieux cercueil maudit. Mais des traqueurs de vampires sont eux aussi en chasse...

Elisabeth Bathory constitue l’œuvre de jeunesse de Raúlo Cáceres. Cela fourre à tout-va à chaque page, de manière extrêmement bestiale. L’auteur fait d’ailleurs fonctionner son imagination pour composer des tableaux uniquement réalisables par des non-vivants : une tête arrachée occupée d’un côté, tandis le son corps s’active de l’autre, etc.

Un double-page qui témoigne de l’imagination graphique de l’auteur

Face à cet étalage, on se surprend à apprécier le décalage apporté par les dialogues, rapportant des éléments du folklore ou faisant avancer l’intrigue. Presque humoristique, ce décalage bienvenu permet de supporter cette succession un peu répétitive de coïts horrifiques.

Plus que tout, on reste subjugué par l’incroyable encrage de Raúlo Cáceres ! Surtout que la succession des chapitres dévoile comment l’auteur a progressivement mis en place de nouveaux procédés narratifs. De quoi vous rappeler également la parution récente d’un artbook du même auteur Eros et Thanatos qui rassemble quantité de dessins, d’affiches et de couvertures réalisés tant pour le marché américain qu’européen.

 

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