Achille, héros guerrier des Grecs, ne s’est pas contenté de vaincre Hector le Troyen. Il a abîmé son corps, une humiliation supplémentaire, message haineux à l’ennemi. Le conflit repart de plus belle, chacun comptant ses morts et criant vengeance, tandis qu’un amour improbable naît entre Achille et Polyxène, fille du roi Priam, un Troyen...

Tabou a pris l’habitude de sortir des clichés du porno en BD. Dans ce dernier tome de La Trilogie d’Achille, on ne plaisante pas avec la mythologie. Références précises, personnages nombreux, et mêmes citations en grec ancien. Les passages explicites ne dominent pas l’intrigue et ont le mérite de concrétiser certaines relations (bibliquement bien sûr). Un scénario qui va donc au fond des choses si je puis dire. A priori inspiré par des modèles "réels", Ferri donne à ses amants des formes qui semblent sorties d’un porno américain des années 1990 : les filles sont parfaites et les hommes sortent de la salle de muscu. Et les scènes d’étreintes ressemblent à des figures de gym.

Le sérieux de Cosimo Ferri ne lésine pas sur la masse de travail : décors systématiquement détaillés, couleurs pertinentes. Un péplum X en technicolor qui peut donc parfaitement se lire à deux mains. Et qui entre deux turgescences fébriles vous remettra en tête vos cours d’histoire : le talon d’Achille, le cheval de Troie...

Fait notable, l’auteur a également sorti une version « tous publics » chez Graph Zeppelin. Pour la suite, les sujets ne manquent pas, on imagine déjà avec curiosité les orgies romaines sous le crayon de notre dessinateur féru d’antiquité...

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