Ce nouveau volume d'Omaha tranche avec les précédents, car, pour une fois, les auteurs vont séparer les principaux protagonistes et leur permettre d'évoluer chacun dans leur coin, au gré des quelques intrigues qui ont progressivement émergé !
C'est aussi une façon de montrer qu'en dehors du couple Omaha/Chuck, les personnages ont développé une vraie personnalité qui leur est propre, et qu'il leur est tout à fait possible de mener leur barque dans leur coin, sans soucis !
Avec ce nouveau statut Quo, Kate Worley déploie toute la finesse de son écriture en nous proposant une étude des mœurs très juste et subtile. Ces personnages s'assument peut-être pleinement, mais ils restent humains, avec leurs doutes, leurs petits gestes au quotidien, leur désir… On les suit donc dans cette campagne pour empêcher à des promoteurs de détruire leur quartier d'artistes, on découvre encore davantage le passé de Maria, la mère de Chuck qui révèle les raisons de son départ, quand elle a été forcée de laisser son mari et son petit garçon… De son côté, Omaha se reconstruit doucement, et se rend bien compte que même si elle aime cette nouvelle vie, ses amis, Chuck, lui manquent…

Plus que jamais, Omaha s'affirme comme une série incontournable qui a marqué les années 80/90 par son authenticité et son extrême profondeur. Dans chaque scène, chaque moment, les auteurs s'attachent à dresser un portrait le plus sincère possible de leurs différents héros, qu'il s'agisse de les montrer faisant des erreurs, trompant leur partenaire, mais aussi des petits moments d'intimité, un baiser matinal ou la simple envie de faire l'amour ! Ça n'est jamais gratuitement démonstratif, tout est au service du récit !

Un magnifique volume que je ne saurais assez vous conseiller !

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