Une énième dispute entre les dieux de l’Olympe a une conséquence pour le moins fâcheuse. Désigné par Zeus lui-même pour décider qui de sa femme Héra, d’Athéna ou d’Aphrodite est la plus belle, le jeune Pâris fait le choix de la déesse de l’amour. En échange, il obtient la promesse de voir la plus belle femme de sa vie tomber amoureuse de lui. Plusieurs années plus tard. Pâris ramène avec lui, de force, la magnifique Hélène, épouse de Ménélas, roi de Sparte. Sans le savoir, il va déclencher une guerre opposant Troie à tous les rois grecs et Achille, leur champion presque invincible…

« L’oracle a dit que tu seras un grand guerrier mais que tu mourras jeune. Je ne peux m’y résoudre. Les eaux du Styx te rendront invincible… Tu seras Achille le grand! »

Après avoir conclu sa série Mara, Cosimo Ferri s’attaque à la mythologie grecque à travers le personnage d’Achille et le siège de Troie comme ils sont décrits par les Chants cypriens, un poème antique précédant chronologiquement L’Iliade. Découpé de la même manière en différents chapitres, le récit est fluide, dynamique et très fidèle à l’oeuvre originale. Par son trait réaliste et une mise en couleurs très douce, l’auteur italien parvient, sans trop forcer sur les décors ou les effets, à reconstituer l’époque et la violence des batailles. En alternant petites cases et pleines pages, il donne un souffle certain qui convient au genre. Petit bonus pour les amateurs, quelques scènes de sexe pimentent régulièrement l’aventure sans l’alourdir, avec une certaine variété de styles bien que classiques dans leur représentation. On n’en apprécie que plus la propension de Cosimo Ferri à soigner le dessin de ses personnages, du musculeux Achille à l’innocente Iphigénie.

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