Sexe primé : un érotisme obscur et luxurieux servi par une écriture de grande qualité
Publié le 19/05/2017
Stella Tanagra nous propose un deuxième opus, qui fait suite au « Sexe cité ». Saluons toujours celles et ceux qui se lancent dans l’exercice si rebattu des nouvelles « érotiques ». Dans le cas de Stella Tanagra, il s’agit d’un érotisme sombre, dérangeant, aux limites du surréalisme et de la thanatologie.
Comme il est conseillé dans l’avant-propos : « Laissez-vous prendre ou plutôt surprendre par la noirceur licencieuse du péché pour mieux vous en exorciser ». Il n’est pas sûr que d’habitude, nous voulions être exorcisés du péché, mais en ce cas-là, nous voulons bien être préservés de certaines pathologies.
L’excellente première nouvelle, « La Dérive Amoureuse », donne le ton général à l’ouvrage. L’amour et la mort font ici bon ménage, si l’on peut dire.
De même, « Scène de crime » nous plonge dans l’univers d’un serial killer… à moins que nous ne projetions nos propres fantasmes sur lui ? Ici, l’auteur joue finement avec le lecteur… !
Onze nouvelles (deux d’entre elles séparées par plusieurs petits chapitres) nous permettent de plonger dans l’univers non pas glauque (qui signifie comme chacun sait vert tirant sur le bleu) mais noir et mauve de l’érotisme à la fois obscur et luxurieux, tout cela servi par une écriture de grande qualité.
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Sexe primé 9782363260543
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