La Cave : Interview d'une célébrité de la sphère libertine parisienne.
Publié le 08/09/2016
C’est une célébrité de la sphère libertine parisienne. Patrick Le sage vient de publier La Cave (éditions Tabou) un recueil de photo, en hommage aux femmes venues chez lui, réaliser leur fantasme de soumission. Il faut dire que les lieux en jettent ! Un donjon de 250 mètres carrés dans les fondations de l’ancien Château de Reuilly. Pour le coup, il y a de quoi fouetter une chatte !
Il y a maintenant quelques mois, j’ai fait la connaissance du personnage. Je vous avais relaté la rencontre dans un post avec des enregistrements audio inédits de visiteuses en pleine extase. Depuis, j’ai eu la chance d’être corrigée par Patrick Le sage. Mais pas tout à fait comme vous pouvez l’imaginer. En fait, il m’a proposé d’écrire la préface de son nouvel ouvrage La Cave, texte dans lequel j’explique pourquoi des femmes bien sous tout rapport, viennent réaliser chez lui leurs fantasmes les plus extrêmes. Il s’agit plutôt de dames qui possèdent souvent d’importantes responsabilités dans leur profession. Elles viennent ici pour lâcher le contrôle, se laisser aller au centre de toutes les attentions, s’abandonner, s’oublier, ne plus penser, vivre l’instant présent.
Il n’y a jamais de souffrance, comme vous pourrez le constater, que ce soit sur les clichés ou dans leurs témoignages. La douleur se veut jouissive que ces femmes soient chosifiées, attachées, pendues, encagées, enchaînées. Paradoxalement, c’est en se sentant contraint, que leur esprit se libère. Au fond, c’est une forme un peu spéciale de méditation, plus chienne que zen.
Qu’est ce qui l’a amené à de telles pratiques ? A quoi ressemble La Cave, son donjon ? Quelle est sa vision des femmes ? Sa philosophie ? Ses secrets pour être un Maître respectueux et efficace ? Et enfin, comment se déroulent ses incroyables séances ? Patrick Le sage ne manque pas d’anecdotes. Vous le découvrirez dans son livre ou encore dans le numéro d’été du magazine Couple pour lequel je l’ai longuement interviewé. Le type est assez drôle, plutôt déconneur. En revanche, quand les réjouissances commencent, ça ne rigole plus. Comme au théâtre, il rentre dans son personnage. Rien que pour vous, je vous livre les extraits que je n’ai pas pu retranscrire, faute de place, l’univers de Patrick Le sage étant particulièrement riche. Opération « vidage de carnet »
Êtes-vous sadique ?
Non, pas du tout. Sadisme et masochisme sont des maladies psychiatriques. Je ne me considère pas comme un malade. Mes séances sont des jeux qui mènent à la jouissance et non à la souffrance. Mon donjon n’est pas un magasin de torture mais bien un lieu de plaisir.
Des gens pourraient croire qu’il y a de la violence faite aux femmes…
Nous sommes à l’opposé. Ma conception de la domination, c’est qu’il faut aimer les femmes, c’est fondamental. Ce sont elles qui désirent venir ici. Ça fait 30 ans que je fais ça. Ce n’est jamais la même chose. Chaque femme qui vient me voir est différente. Sinon, je m’ennuierais et j’arrêterais.
Est-ce qu’une femme qui se fait dominer pour la première fois, va se retrouver en posture inconfortable comme sur vos photos ?
Non, toutes celles que vous découvrez dans mon livre sont des amies. Elles sont venues de nombreuses fois. Au début, pour certaines, je ne pouvais même pas leur mettre un petit doigt dans l’anus. Et puis, elles évoluent, mais ça prend du temps, c’est normal. Parfois, les adeptes peuvent repartir déçues, elles auraient aimé que ça aille plus loin. Mais je préfère ce genre de remarque que le contraire.
Est-ce que le scénario est prévu à l’avance ?
Non, c’est de l’impro. Je fais ça au feeling, en connexion totale avec ma visiteuse. A la fin, je peux vous dire que je suis épuisé, vidé.
Est-ce que vous baisez avec ces femmes ?
Non, en revanche, il peut y avoir du sexe, avec mon équipe de « godes à pattes » qui intervient dans le prolongement des séances. La soumise a alors les yeux bandés. Évidemment, c’est elle qui décide du nombre de mec et de ce qu’elle voudra bien faire : fellation, pénétration vaginale, sodomie etc… Ensuite, je briefe les gars, c’est très cadré. J ai plusieurs tribus : les « enculators » qui adorent sodomiser, les « blacks cobras » pour la taille de leur membre, le « tout venant », et puis « les anciens » jusqu’à 80 ans, à partir du moment où ces messieurs arrivent encore à bander.
Vous possédez aussi une sacrée collection de tenue dont des costumes d’époque…
Ça permet de créer des scénari extraordinaires. Ça va de la mini-jupe genre « pute dépravée » à des magnifiques robes de princesse avec des traines de 4 ou 5 mètres, des perruques etc… Au Cap d’Agde, je vais en boite avec mes amies habillées ainsi, comme une parade. Sinon dans mon donjon à Paris, j’organise de grands bals costumés. Mais bon, ça se termine plus en orgie qu’en séance de domination…
La domination demande de l’imagination. Avez-vous une anecdote à ce sujet ?
Il s’agissait de ma soumise. Un jour, je l’emmène dans Paris. Mais bon, j’avais fait des repérages avant. Faut toujours que tout soit bien cadré, par sécurité. Je lui propose : « Madame, vous allez trouver un homme dans la rue et vous allez lui faire une fellation. Vous allez lui dire : est ce que je peux vous sucer ? Je vous donne même 10€ pour cela. » Et j’avais bien prévenue ma copine : pas question que le type reparte sans l’argent. Moi, j’observais et je surveillais de loin. Et bien, le premier mec qui passait, a accepté. Bon, il avait l’air éberlué, très troublé quand même (rires). Et bien, 5 minutes plus tard, c’était fait. J’imagine le gars en train de raconter ça à ses potes ! C’est sûr qu’il passe pour un mytho (rires).
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