Le concierge : entre Proust et Hérisson…
Publié le 02/09/2014
Dans la veine d’Esparbec, l’équilibre est vite trouvé ici entre la dimension érotique, ou pornographique des scènes et des situations décrites et leur humour. Rien de sérieux, et rien de vraiment dérangeant dans ce récit bien rythmé. J.M. Jarvis s’éloigne dans ce roman-là, du réalisme et du mélange des genres inévitables qui caractérisaient ses deux autres ouvrages, ZEP et Snuff movie, qui oscillaient entre critique sociale et pornographie, et c’est tant mieux.
Dans un cadre très resserré, guère plus grand que la cage d’escalier de l’immeuble et la loge du concierge, les situations gagnent en tension érotique et en second degré, délivrant un récit plaisant et excitant, avec un personnage masculin qui fonctionne mieux que les femmes de ses deux autres romans. Plus légères et beaucoup plus drôles, les aventures de Jacques Marette forment un écho aux timides émois de la concierge intello de l’Elégance du hérisson, elle aussi enfermée dans sa loge pour satisfaire ses passions secrètes. A l’amatrice de Marcel Proust – auteur d’ailleurs de la plus célèbre scène de voyeurisme dans une cour d’immeuble de la littérature – J.M. Jarvis offre un pendant masculin et déjanté, qui n’a pas totalement évacué tous les bons sentiments, mais qui s’assied quand même largement dessous, voire pire … Nez délicats, s’abstenir.
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